
Sous la dalle
Distribution : Pollen
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La SCET, filiale de la Caisse des Dépôts et cabinet de conseil auprès des acteurs publics locaux, et la revue Urbanisme s’associent aux Éditions du Bunker pour mener le projet « Poésie et ville ».
Dans le cadre de ce projet, les Editions du Bunker réaliseront un recueil de poésie dédié à la thématique de la ville et de la vie en ville. Certains textes ou parties de textes au sein du recueil feront l’objet de peintures murales en grand format au sein des villes dont les sociétés d’économie mixte (aménageurs, bailleurs sociaux) sont partenaires.
Les partenaires de ce projet sont : la SERL à Lyon ; Territoires Rennes ; la SEMVR, à Lille, Roubaix ; Altemed (Montpellier) ; SEDIA (Besançon) ; SIGUY SIMKO (Guyane) ; SEDRE (La Réunion).
Nous sommes tous urbains. La France, dans sa presque entièreté, vit aujourd’hui en ville. Cela change, surtout pour les jeunes générations, la relation à la nature, et cela fait aussi de l’urbanité le lieu fondamental du déploiement de la vie humaine.
Les aménageurs publics, maillons opérationnels des collectivités locales dans la fabrique de la ville, jouent un rôle qui dépasse la dimension technique : ils créent les quartiers de demain, dans lesquels les prochaines générations vivront toute la palette des expériences humaines. Leur métier est perpétuellement transformé par des enjeux de transition environnementale, d’adaptation au changement climatique, de cohésion sociale.
C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), dont les 448 inscrits dans le nouveau programme de rénovation urbaine de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), où réinventer le cadre urbain et valoriser l’espace public s’avère critique pour améliorer les conditions de vie des citoyens.
Au-delà des dimensions fonctionnelles et des choix politiques, une question se pose : celle de la beauté, et celle de l’art. Refaire la ville n’est pas qu’un enjeu opérationnel. Intégrer dans la fabrique urbaine des dimensions esthétiques est essentiel. Les architectes-urbanistes sont bien présents dans les processus de production pour apporter le dessin et la vision, mais est-ce suffisant ?
Aujourd’hui les murs de la ville sont généralement des espaces neutres ou défensifs, et lorsque l’affichage est possible il est majoritairement publicitaire ou politique. A l’exception de quelques villes, l’expression artistique murale est souvent réduite à la culture tag / graffiti / street art, illégale ou tolérée.
Dans ce cadre, la SCET, la revue Urbanisme et les Éditions du Bunker s’associent pour mener un projet visant à incarner la poésie dans la ville, en identifiant et en mobilisant dans des quartiers notamment inscrits dans le programme de rénovation urbaine de l’ANRU, des murs de grande dimension, à même de recevoir des poèmes d’auteurs contemporains sous forme de fresques de très grande taille.
Pourquoi privilégier la poésie contemporaine ? Parce que penser ce geste de fresque à partir de citations de poètes iconiques (Rimbaud, Baudelaire, etc.) s’apparenterait à une démarche muséale, figée, et à une redite par rapport à des dispositifs existants. L’idée que les auteurs soient des acteurs culturels vivants, qu’ils puissent venir parler de leur travail, de leur propre rapport à la ville et à ses habitants, est une dynamique ouverte et joyeuse – le citoyen urbain actif plutôt que le spectacle mémoriel passif.
Par ailleurs, la France connait un regain de créativité dans le domaine poétique, portée par une génération de jeunes auteurs, de tous horizons et origines. Les réseaux sociaux ne sont évidemment pas indifférents à ce phénomène. Partout, des collectifs se créent autour de nouvelles scènes poétiques, et des Maisons de la poésie renaissent de leurs cendres dans de nombreuses villes.
Plus fondamentalement, le projet soutient l’idée simple qu’on ne peut parler poétiquement de la ville d’aujourd’hui qu’en l’éprouvant, et non avec une poésie du passé.
Cette démarche de création artistique prend toute sa dimension et sa force dans les « quartiers politique de la ville » qui portent en eux de nombreux paradoxes et restent encore souvent vécus comme « à part » mais dont les habitants sont bien davantage promoteurs que détracteurs.
Appel à textes
L’appel à textes est lancé à compter du 15 octobre 2025 jusqu’au 15 décembre compris.
Il porte sur des textes poétiques rédigés en langue française. Un seul poème peut être proposé par participant, l’auteur garantissant que l’œuvre soumise est originale et inédite.
La forme est libre : poèmes rimés, vers libres ou prose, sans dépasser 1500 caractères espaces compris.
Ils devront porter sur la thématique de la ville et de la vie en ville. Ils auront vocation à mettre en valeur les modes de vie urbains dans ce qu’ils apportent de positif au regard des enjeux territoriaux et collectifs d’aujourd’hui. Ainsi, parmi les thématiques possibles : la nature dans la ville, le changement climatique, les solidarités intergénérationnelles, la forme urbaine, la mobilité, l’architecture, la convivialité, la liberté…
Le poème devra être envoyé entre le 15 octobre et le 15 décembre 2025 sous format Word ou PDF à l’adresse suivante : info@editionsdubunker.com.
Les auteurs acceptent de contribuer au projet à titre gracieux et de céder leurs droits de représentation et de reproduction. Chaque auteur reçoit un exemplaire du recueil à parution.
Sélection
La sélection et la mise en page des poèmes pour le recueil dédié seront mises en œuvre par les Éditions du Bunker.
Les textes retenus seront soumis à un groupe-projet constitué de représentants des sociétés d’aménagement partenaires.
Ce groupe-projet choisira les extraits pouvant faire l’objet d’un affichage dans les espaces publics concernés et les modalités de celui-ci.