
Sous la dalle


Pierre de Cordova
Pierre de Cordova est né dans le Gard sous Valéry Giscard d’Estaing. Il a grandi entre le Lot et la Méditerranée. Il vit et travaille à Paris.
Il lit de la philosophie allemande, de la poésie française voire américaine et apprécie les films de Kiarostami. Il aime la peinture de Giorgio Morandi, « comme tout le monde ».
Sa poésie se distingue par une précision formelle qui la rapproche de celles des haïkus, faisant peser sur chaque mot un enjeu de sens à variables multiples.
Les niveaux de lecture se superposent au fil des strophes par emboitement, scintillement, déflagration immédiate ou différée, à l’instar des boites japonaises à secrets, Hitmitsu Bako.
Le geste est net, le vers sculpté, l’auteur ne craint pas de nous faire rire. Dans la trace un silence travaille à une résolution plus profonde.
Pour Pierre de Cordova, écrire c’est « faire disparaître la peinture dans celle du langage ». Un bol en cuivre bleu avec la nuit à l’intérieur.